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On fait le match
21 juillet 2008

Trophée du champion: Bordeaux - Lyon

Trophée du Champion : Bordeaux reçoit Lyon en ouverture de la saison 2008 / 2009.516px_Olympique_Lyonnais_n_logo

 

 

Le trophée des champions qui oppose depuis maintenant 6 ans l’Olympique Lyonnais au vainqueur de la Coupe de France revêt cette année un intérêt tout particulier. L’OL, qui vient de signer un doublé historique, affrontera en effet son dauphin de la saison passée et ce match qui sert habituellement de dernier match de préparation aux Lyonnais va certainement enfin retrouver sa vocation initiale : lancer la saison.

 

Un staff remanié, une équipe remodelée

 

Le traditionnel shopping en ligue 1 de JMA offre cette année un visage jeune et séduisant : Lloris, Pjanic, Ederson et Makoun sont de jeunes joueurs talentueux dont on attend qu’ils confirment les espoirs placés en eux.

L’arrivée de Claude Puel en tant que manager général peut permettre l’éclosion de ces talents. L’historique milieu défensif monégasque fait confiance aux jeunes et il a réalisé la post-formation de quelques talents : Philippe Christanval, John Riise, Willy Sagnol à Monaco, Eric Abidal, Jean II Makoun, Yohan Cabaye entre autres à Lille.

 

Claude Puel a surtout la réputation de savoir tirer la quintessence d’un groupe, qu’il s’agisse de magnifier un très bel effectif comme à Monaco (Sagnol, Barthez, Simone, Trezeguet, Giuly, Gallardo) champion en 2000 ou de former une équipe solide en privilégiant le résultat à la manière comme à Lille, 2ème en 2005, 3ème en 2006, 7ème en 2008 avec des effectifs limités en qualité et en quantité.

On a hâte de voir quel jeu il arrivera à mettre en place avec l’effectif le plus riche de ligue 1 et on lui souhaite de redonner un peu de panache à cette équipe Lyonnaise qui en a parfois manqué l’an passé malgré le meilleur résultat de leur histoire.

 

 

Coté recrues, la pression sera sans aucun doute sur les épaules de Hugo Lloris : il est le seul des quatre à savoir qu’il sera titulaire et surtout, il remplacera un monument de l’effectif lyonnais, Grégory Coupet sept fois champion de France et gardien de l’équipe de France.

L’objectif pour ce jeune mais expérimenté gardien de but (21 ans, 72 matchs en ligue 1) sera de remplacer Coupet dans les buts lyonnais et certainement à moyen terme sous le maillot bleu. Nulle doute qu’il a le talent, l’intelligence et l’environnement pour y parvenir.

 

Concernant Jean II Makoun, Miralem Pjanic et Ederson, la situation est plus complexe. Le milieu de terrain lyonnais est déjà très fourni avec Bodmer, Juninho, Kallstrom (en partance…comme l’été dernier !), Toulalan et le retour de Fabio Santos.

 

L’euro de Jérémy Toulalan (tout comme sa saison passée) ne laisse aucun doute sur son statut de titulaire et Juninho semble déterminer à finir en beauté, il ne reste donc, a priori, qu’une place au milieu de terrain pour les Makoun, Bodmer (auteur d’une très bonne saison l’an passé en tant que défenseur central puis comme milieu relayeur), Ederson et Pjanic.

Cependant la polyvalence de ces joueurs (à l’exception de Makoun) devrait leur permettre de trouver du temps de jeu et on peut attendre d’un fin tacticien comme Puel qu’il fasse évoluer le classique 4-3-3 Lyonnais.

 

 

Coté départs, on notera surtout la vente pour 1,5 ( !!) millions d’euros de Grégory Coupet à l’Atletico Madrid et la place vide qu’il laisse dans les cages.

Pour le reste JMA a fait valoir son habituel sens de la négociation en récupérant 8 millions d’euros pour Loîc Rémy (parti à Nice), auteur d’une bonne demi-saison avec Lens mais qui n’a jamais vraiment eu de temps de jeu à Gerland et 12 millions d’euros pour le très talentueux (mais très peu utilisé) Hatem Ben Arfa, qui ira désormais traîner son excellent caractère du coté de la canebière.

La défense centrale est quant à elle en question : Patrick Muller est en partance (et s’il reste…ben c’est Patrick Muller !), Sébastien Squillacci a rejoint Julien Escudé au FC Séville (pour 6,5 millions d’euros) et Cleber Anderson est reparti au Brésil, à Sao Paulo.

 

Claude Puel va donc devoir fournir un lourd travail de fond pour former un bloc solide avec un nouveau (et jeune) gardien, une défense centrale qui compte à ce jour seulement deux éléments (Cris, Boumsong…), un latéral droit qui quittera certainement le club (Clerc et Réveillère ne veulent plus cohabiter), un milieu de terrain très (trop ?) fourni et une attaque où les questions se posent : Benzema va-t-il confirmer ? Fred va-t-il se relancer ? et quid de Baros, de retour de prêt ? Quant à Govou, il est sur le départ comme chaque année depuis 2002… Son remplçant est déjà lui puisqu’il s’agit de Cesar Delgado, arrivé en Janvier dernier et très peu utilisé malgré quelques bonnes prestations lors de ses entrées en jeu.

 

Des matchs amicaux laborieux

 

Yannis Tafer et Lamine Gassama, vous connaissez ? Il s’agit du meilleur buteur et du joueur le plus utilsé par Claude Puel lors des deux matchs de préparation face à Nîmes (3-2) et au Rapid Bucarest (1-2).

Ces noms ont plus valeur de symbole que d’indication pour la saison à venir mais il convient de noter que le retour tardif des internationaux pourrait constituer un sérieux handicap pour le début de saison des Lyonnais.

 

Pronostic : 1-0

L’effectif bordelais comptant moins de joueurs présents à l’euro, les lyonnais souffriront certainement d’un déficit de préparation.

Les Bordelais sauront tirer les enseignements de la double confrontation face aux Lyonnais (1-3 à Chaban-Delmas, 4-2 à Gerland) et seront plus avancés dans leur préparation.


 

1125517844Ce Trophée des Champions est-il le premier acte d’un duel au sommet qui tiendra la Ligue 1 en haleine tout au long de la saison ? En tout cas, Lyon et Bordeaux présentent à ce jour les deux plus beaux effectifs du championnat de France.


L’étoffe d’un champion…

 

Après une première saison réussie, Laurent Blanc a complété un effectif de qualité (voir la revue d’effectif) par le chassé-croisé de deux « vieux » et deux espoirs. S’appuyant sur un système de jeu qui a permis aux Bordelais de faire preuve d’une redoutable efficacité lors de la phase retour (13 victoires, 3 nuls, 3 défaites), le « Président » compte bien mettre fin à l’hégémonie lyonnaise, déjà mise à mal en fin de saison dernière.

 

Organisé en 4-1-3-2, avec une animation offensive où trois milieux (parmi Wendel, Alonso, Fernando, Gourcuff, Jussiê et Gouffran) disposent d’une grande liberté, Bordeaux présente à la fois les garanties défensives et offensives pour titiller l’ogre lyonnais.

 

La défense a prouvé en 2007/2008 sa solidité, surtout si Henrique est épargné par les blessures. L’arrivée d’un défenseur polyvalent pourrait donner plus de solutions et permettre aux joueurs du scapulaire de mener de front la C1 et la L1. Alou Diarra a retrouvé un rôle de tour de contrôle devant la défense qui lui permet de faire valoir toutes ses qualités athlétiques. Au milieu, comme expliqué précédemment, beaucoup de liberté sont laissées. Si Wendel, Alonso et Fernando étaient des titulaires réguliers, mais les arrivées de Gourcuff et Gouffran vont modifier la donne. Laurent Blanc a parfois opté pour un 4-1-4-1 qui permettait de densifier le milieu et qui donne plus de places aux talents de l’entrejeu, mais ce système ne sied pas aux qualités de ces attaquants : Chamakh dans un rôle de pivot, Bellion en deuxième attaquant et Cavenaghi le finisseur qui terrifia les défenses de L1 à partir de janvier.

 

Bref, 10 après la frappe décroisée de Pascal Feindouno au Parc des Princes, Bordeaux possède les atouts (sur le papier) pour aller chercher le titre.

 

… mais Lyon possède encore une longueur d’avance.

 

Si en Angleterre on a coutume de dire que le titre se gagne face aux petites équipes, le titre de Champion de France 2008 s’est gagné lors des confrontations directes. 4 points ont séparés le champion lyonnais de son dauphin bordelais. Or lors des confrontations directes, les Bordelais sont repartis avec 0 points, 7 buts encaissés, pour 3 buts marqués (un partage des points aurait permis à Laurent Blanc de réussir un exploit retentissant). Ces froides statistiques occultent le magnifique match retour à Gerland, au cours duquel les Girondins ont mieux joué que leurs adversaires. Mais le froid réalisme des Lyonnais est ce qui a fait sa réussite ces cinq dernières années (depuis que Monaco a baissé pavillon en fait).

 

La comparaison avec Lyon est d’autant plus défavorable aux Bordelais que leur parcours en Ligue 1 s’est fait en laissant aux coiffeurs les matchs de coupes, pendant que l’OL cravachait pour renverser une situation compliquée en Ligue des Chamions et réalisait un doublé historique.

 

Large revue d’effectif d’avant-saison

 

Les trois matchs amicaux de préparation - contre Ajaccio (2-1), Châteauroux (1-1) et Marseille (0-1) – ne donnent guère d’enseignements. Laurent Blanc a aligné une équipe qui pourrait ressembler à son onze de départ avant de faire entrer les jeunes. Ceci permet à des espoirs promis à un temps de jeu famélique de se montrer (Ducasse, Marange, Trémoulinas). Ceux-ci n’ont guère d’espoir de se montrer cette saison, même si Ducasse a montré qu’il avait les qualités pour s’imposer en Ligue 1 (mais son profil est trop proche de celui de Gourcuff ; un prêt d’une saison est envisageable).

 

Lors du dernier match (défaite face à Marseille 0-1, but de Djibril Cissé), les 25 premières minutes ont mis en avant une maîtrise technique supérieure côté girondin, avant que les entrées des jeunes bordelais et le physique des Olympiens, en avance dans leur préparation (tour préliminaire de C1 oblige), leur donnent l’ascendant.

 

Duel au sommet en vue pour 2007/2008

 

Les départs de Micoud et Jemmali, dont les influences tant sur le jeu que dans le vestiaire girondins n’étaient pas flagrantes, ne devraient pas trop affecter l’équilibre trouvé en 2008. Les arrivées de Gourcuff et Gouffran devraient apporter respectivement davantage de maîtrise technique et plus de percussion. Si des doutes subsistent sur la capacité à s’imposer de l’ex-Caennais, espérons que Gourcuff sache organiser le jeu et montrer que son expérience milanaise lui a permis de gagner en maturité et en volume de jeu. De manière générale, Bordeaux présente un visage équilibré entre qualités athlétiques et techniques, expérience et fraîcheur… et surtout les joueurs semblent soudés derrière un entraîneur et un objectif.

 

Si cette saison pouvait nous donner l’occasion de revivre des émotions comparables à la « finale » de 2002 ou le sprint de fin de saison de 2003 (voire 2004), on pourrait alors (soyons optimiste, c’est de rigueur en début de saison) en finir avec les commentaires à l’emporte-pièce des ‘déclinologues’ du football français sur le thème « la Ligue 1 est nulle, moi j’préfère voir un match de Liga » - fonctionne aussi avec la Premiere League et la Serie A, alors que tout le monde sait que la Bundesliga offre le meilleur spectacle footballistique. [Jean-Charles Sabattier, sors de ce corps !]

 

Pronostic : 2-1

 

Victoire bordelaise à la maison qui annonce le mano a mano qui opposera Lyon et Bordeaux tout au long de la saison. Bordeaux a apporté des retouches cosmétiques à son effectif et peut donc s’appuyer sur les acquis de la saison dernière. Lyon a remanié son effectif et son encadrement, il lui faudra un peu de temps pour trouver la formule pour mener le bolide olympique en demi-finale de Ligue des Champions.

 

 

 

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